Robert Badinter est resté dans les mémoires comme l’homme qui a toujours combattu la peine de mort. Pour défendre ses idées, il avait besoin d’être sur le devant de la scène. Une situation idéale survient avec le procès de Patrick Henry. Ce pauvre type va devenir son meilleur argument pour l’abolition de la peine de mort.
Badinter sauve Henry en vidéo !
Durée de la vidéo : 1 minute
Patrick Henry : un moins que rien tueur d’enfant
En 1976, Patrick Henry kidnappe et tue un enfant de 7 ans, Philippe Bertrand.
Son objectif initial était de demander une rançon. Mais, une fois son projet avorté à cause de la mort de l’enfant, Henry ne montre aucun remords. Il part même skier pendant plusieurs jours avec des amis alors qu’il vient de laisser derrière lui un cadavre de gamin.
Pis, quand il rentre de vacances, il demande une rançon à la famille qui n’a pourtant plus aucune chance de retrouver leur fils vivant.
Puisque tous les idiots comme lui se font toujours arrêter, Patrick Henry termine vite avec les menottes autour des poignets. Lors des perquisitions, on découvre son armoire à trophées. Il possède des armes et divers objets volés lors de cambriolages.
Le procès : le moment pour Badinter de briller et de sauver un monstre
Un tel drame ne peut que faire les gros titres dans les journaux. Robert Badinter saute sur l’occasion. Compte tenu de son pedigree de « sauveteur des sal… », il ne va évidemment pas aider l’accusation à faire du mal à un tueur d’enfants. Il assiste l’avocat et fait tout pour éviter une condamnation à la peine de mort.
Pourtant, avant son meurtre, Patrick Henry a déjà quelques lignes sur son casier judiciaire. Il a volé ses anciens employés, il a cambriolé et incendié des maisons, il a même tué un cycliste alors qu’il n’avait pas le droit de conduire…
Pour cet homicide involontaire, il avait déjà profité de la justice clémente (enfin d’une mascarade de justice). Il avait été condamné à un an et demi… d’interdiction de conduire ! Ce n’est pas cher payé pour un mort !
Les preuves sont accablantes, le crime est terrible. Les simagrées de Badinter sont néanmoins très efficaces puisque Patrick Henry échappe à la peine de mort.
L’un des meilleurs arguments de Badinter est que Patrick Henry avait par le passé participé à une manifestation pour soutenir la peine de mort. Or, s’il a fait ça avant de commettre un crime, c’est bien la preuve que la peine de mort ne fait peur à personne.
Badinter comme tous ses amis aux mêmes idéaux avaient déjà oublié que l’important n’est pas le coupable, mais la victime et les potentielles prochaines victimes…
En tout cas, Patrick Henry illustre parfaitement la justice française. Il est condamné à la perpétuité, qui est le mensonge consistant à dire que la personne sera enfermée pour tout le reste de sa vie. Il obtient une liberté conditionnelle 25 ans plus tard alors qu’il n’a pas encore 50 ans.
Cela laisserait à toute personne sensée une opportunité de mieux terminer sa vie. Ce n’est pas la façon de penser d’un criminel. Il commet d’autres délits, comme un vol à l’étalage et de la possession de drogue.
Qu’importe votre pensée sur le sujet et le bienfondé de certaines condamnations à mort, retenez que Robert Badinter est décrété dans le bon camp. C’est un homme bon, humain et on peut le dire, un véritable héros… pour ceux qui pensent comme lui !
Article écrit par Denis
Créateur de la Tête Haute Française, je partage mon amour de l’Histoire de France sans prétention, en essayant de la rendre amusante (même si je sais que cet humour ne sied pas à tout le monde).