Le bonnet phrygien est emblématique de la Révolution française. Aujourd’hui, en France, il incarne encore la liberté et la République. Mais comment ce couvre-chef simple (et il faut l’avouer assez moche !) est devenu l’un des emblèmes les plus reconnaissables de notre nation ?
Continuez votre lecture et vous le saurez. Mais, avant d’entrer dans notre rapport avec le bonnet phrygien, découvrez les origines du vêtement.
Les origines antiques méconnues du bonnet phrygien
Le bonnet phrygien n’est pas une invention née dans un atelier de textile français… Il puise ses racines dans l’Antiquité. Fais un saut dans le passé et allons jusqu’à la région de Phrygie, située dans l’actuelle Turquie. C’est là que ce couvre-chef a vu le jour.
Dans l’Antiquité, le bonnet phrygien était porté par les habitants de cette région. Sa forme conique avec un sommet replié vers l’avant le rendait facile à voir.
Il était initialement associé aux esclaves affranchis dans l’Empire romain. Il a également été utilisé pour les représentations du dieu Mithra qui est d’origine perse. Dans la mythologie grecque, il était lié au héros Pâris de Troie.
Il est surprenant de voir qu’un vêtement porté au départ par des esclaves affranchis est devenu le symbole puissant de liberté en France.
Comment le bonnet phrygien a été adopté par la Révolution française ?
C’est pendant la Révolution française que le bonnet phrygien a pris toute son importance sur notre territoire.
Le 14 juillet 1789 marque le début de la Révolution avec la prise de la Bastille. Ce jour-là, aucun émeutier ne porte le bonnet phrygien.
C’est dans les années qui suivent que le bonnet phrygien gagne en popularité. Les révolutionnaires finissent même par l’adopter comme symbole de leur lutte pour la liberté et l’égalité.
L’histoire entre le bonnet phrygien et la Révolution française se traduit en trois dates :
- 1789 : début de la Révolution française
- 1792 : le bonnet phrygien apparaît sur le sceau de la République
- 1793 : adoption officielle comme symbole national.
Les sans-culottes, les fervents partisans de la Révolution capables de réaliser des miracles et des massacres, l’arboraient fièrement. Il devint rapidement un signe de ralliement et d’identification pour tous ceux qui aspiraient à la liberté et à l’égalité, et pour tous ceux qui avaient peur d’être pris pour un royaliste ou un opposant à la Révolution…
La signification du bonnet phrygien
J’ai déjà évoqué en grande partie ce qu’il y a dire sur la signification du bonnet phrygien. Mais, je souhaite aller un peu plus dans les détails.
Le bonnet phrygien incarne avant tout la liberté. Son association avec les esclaves affranchis de l’Antiquité sied parfaitement aux grandes figures de la Révolution française. Il devient un objet de l’émancipation du peuple face à l’oppression monarchique.
Il répond vite à la devise et à la Révolution :
- Liberté : Il représente l’affranchissement de toute forme de tyrannie.
- Égalité : Porté par tous, il efface les distinctions sociales.
- Fraternité : Il unit ceux qui partagent les idéaux républicains.
- Révolution : Il symbolise le changement radical et la rupture avec l’ancien régime.
Un bonnet moche devient une allégorie vivante des valeurs républicaines !
L’héritage du bonnet phrygien dans la France moderne
Vous retrouvez aujourd’hui le bonnet phrygien sur de nombreux emblèmes officiels, comme le sceau de la République ou le logo de Marianne. Il reste donc omniprésent dans l’iconographie officielle de la République française.
J’ai quelques exemples concrets de la présence du bonnet phrygien dans la France moderne qui me viennent en tête :
- Sur le sceau officiel de la République française
- Dans le logo d’institutions publiques
- Sur des pièces de monnaie et timbres-poste
- Dans l’iconographie des mairies et autres bâtiments publics…
La Révolution semble loin, les Français n’ont plus l’impression que le peuple décide, mais ne pleurez pas, nous sommes sauvés : le bonnet phrygien est toujours à la mode !
Article écrit par Denis
Créateur de la Tête Haute Française, je partage mon amour de l’Histoire de France sans prétention, en essayant de la rendre amusante (même si je sais que cet humour ne sied pas à tout le monde).
