En août 1789 la Révolution est en cours. Les pires horreurs deviennent quotidiennes. À côté de certaines, la Bastille et le meurtre du marquis de Launay apparaissent presque comme un conte pour enfants.
D’autres événements plus atroces vont vite avoir lieu. Messieurs les curés, Mesdames les nobles ; planquez-vous, le peuple a faim et n’a plus sa muselière au bout du nez !
Le meilleur exemple possible est le sort réservé au vicomte de Belzunce en août 1789.
Les cannibales mangent Belzunce : explication en vidéo !
Durée de la vidéo : 1 minute
Les conditions qui mènent à l’horrible mort du vicomte de Belzunce.
La famine guette le royaume et la ville de Caen est particulièrement touchée. Officier du régiment de Bourbon, Henri de Belzunce est chargé de surveiller le transport du blé. Sans cette surveillance, le peuple affamé risquerait d’attaquer les convois pour bouffer toute la nourriture parvenue entre leurs mains…
La situation s’annonce mal pour le vicomte. La tension est à son maximum et il est victime du terrible trait de caractère typique de la noblesse du XVIIe : son arrogance.
Le peuple crève la dalle et le petit fanfaron les prend de haut. Il se montre hautain avec tous ceux qu’il croise. Pis, il n’hésite jamais à donner des ordres favorisant la violence.
Oser faire cela alors que des têtes ont déjà défilé sur des pics de révolutionnaires est un mélange de courage et de stupidité. De Belzunce va payer de sa vie cet excès d’autorité et de confiance.
De Belzunce est destitué… puis tué !
Pour calmer les affamés et la foule qui gronde, les autorités destituent de Belzunce. Ils se disent qu’enlever l’ennemi du peuple est suffisant pour obtenir la paix sociale. L’idée était peut-être bonne. On n’en saura pas plus, car le vilain canard a encore fait des siennes…
Comme un gros malin, Belzunce sort mécontent de sa destitution. Il décide alors de narguer la foule, mais il a surestimé la force de ses gardes et sous-estimé la haine et l’audace du peuple.
Une balle ne tarde pas à l’atteindre. Il s’écroule. Il meurt le 12 août 1789 alors qu’il n’a que 24 ans. Cette jeunesse fauchée est un drame, mais ce n’est rien par rapport à la suite de l’histoire.
Le peuple cannibale le découpe, le cuit et le mange
Comme je vous l’ai écrit précédemment, les gens ont faim. La pièce de viande est trop belle pour s’arrêter au simple meurtre. Ce peuple français vaut mieux que des narcotrafiquants et ne peut se contenter d’un assassinat sans but !
Le corps d’Henri de Belzunce est battu, piétiné, dépecé… Puis, le cannibalisme débute. Aucun morceau ne doit être gâché. Le vicomte se battait pour empêcher le vol de blé, il devient l’échantillon gratuit du rayon boucherie !
Des parties de son corps sont cuites. Je ne sais pas qui est celui qui était tout fier de prendre le rôle de chef de barbecue, alors que les saucisses étaient remplacées par un corps humain…
Puis, tous les chanceux reçoivent des morceaux et bouffent de Belzunce.
Cet événement atteint un sommet et se classe parmi les scènes les plus barbares de la Révolution. Mais, promis, j’en ai d’autres qui seront bientôt racontés sur le site…
Article écrit par Denis
Créateur de la Tête Haute Française, je partage mon amour de l’Histoire de France sans prétention, en essayant de la rendre amusante (même si je sais que cet humour ne sied pas à tout le monde).