Avec son allure de Père Fouettard, George Clemenceau n’est jamais décrit comme un homme tendre et amical. Personne ne voulait être l’ennemi de cet ancien Président du Conseil. Mais, lui n’était jamais contre s’en faire de nouveaux.
Sur Hubert Lyautey, l’ancien résident général du Maroc, dont l’homosexualité était un secret connu de tous, les différends ont été réels et il se lâchait sur lui en privé.
La phrase et son histoire en vidéo !
Durée de la vidéo : 1 minute
La phrase terrible de Clemenceau sur Lyautey
Il aurait prononcé une phrase difficile à qualifier : « Lyautey, voilà un homme admirable, courageux, qui a toujours eu des couilles au cul… Dommage, ce n’était pas les siennes ! ».
La vulgarité des propos est certaine. Mais, pour vous, c’est drôle, ridicule ou simplement méchant ? Nul doute qu’à cette époque, une telle attaque verbale pouvait rire une assemblée d’hommes.
Cela ne suffit pas à ternir l’image de Lyautey
Pour information, précisons tout de même qu’une telle phrase, qui serait assurément jugée d’homophobe actuellement, ne signifiait pas que la France était comme l’Angleterre. Aucun homosexuel n’était castré chimiquement comme l’a été le pauvre Alan Turing après la Seconde Guerre Mondiale.
D’ailleurs, nous étions même transis d’admiration devant des homosexuels assumés qui ne gâchaient pas leurs préférences sexuelles, comme Marcel Proust.
En plus, peu de personnes ont reproché à Lyautey ses penchants. Quand son tombeau inhumé au Maroc doit revenir en France en 1961, de Gaulle l’accepte et ne le cache pas. Il le place aux Invalides pour que tous les Français et Françaises puissent rendre hommage à cet homme important dans l’histoire de France.
Pour résumer, Clemenceau l’a attaqué en frontal et s’est moqué d’un secret qui n’en était pas un. Mais, ce faux secret ne suffit pas pour ruiner la réputation de Lyautey !
Article écrit par Denis
Créateur de la Tête Haute Française, je partage mon amour de l’Histoire de France sans prétention, en essayant de la rendre amusante (même si je sais que cet humour ne sied pas à tout le monde).