L’exécution en effigie, vous connaissez ? Au Moyen-Age puis jusqu’à la Révolution à peu près, cette pratique courante consiste à exécuter une représentation du condamné plutôt que la véritable personne.
L’exécution en effigie expliquée en vidéo !
Durée de la vidéo : 1 minute
Comment se déroulait une exécution en effigie ?
L’exécution ressemblait à une « vraie », mais sans le coupable. Pour faire simple, la décision venait d’un tribunal. Puis, vous aviez un pauvre mannequin en paille ou un objet qui symbolisait la personne, qui était frappé sans ménagement, pendu et parfois brûlé.
Quand le coupable était représenté par un objet, cela était souvent un portrait. C’est logique puisque « in effigie » signifie en latin « en portrait ».
Pourquoi décidait-on de faire une exécution en effigie ?
Le plus souvent, cette condamnation survenait lorsque la capture du vilain était impossible, soit parce qu’il avait fui, soit parce qu’il était mort. Et oui, si le bougre était mort sans souffrir comme il se doit, il fallait bien une réparation morale !
À défaut de pouvoir le torturer ou le guillotiner, la haine contre lui s’exprimait sur sa représentation et la foule admirait cette fausse boucherie.
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La fausse exécution permettait aussi de passer un message au peuple. Un bon exemple est la crémation de l’effigie de l’hérétique Martin Luther en 1521 à Rome.
À d’autres occasions, l’exécution en effigie était plutôt une peine clémente pour éviter la véritable exécution. Effectivement, je crois que nous préférons tous voir notre portrait maltraité que de finir écartelé et éviscéré…
Quant au condamné, être exécuté en effigie était supposé lui faire honte. En plus de cette humiliation, le condamné voyait souvent sa peine s’alourdir de confiscations de bien et parfois, d’un exil forcé.
Article écrit par Denis
Créateur de la Tête Haute Française, je partage mon amour de l’Histoire de France sans prétention, en essayant de la rendre amusante (même si je sais que cet humour ne sied pas à tout le monde).