Jean Moulin est probablement le résistant français le plus célèbre de la Seconde Guerre mondiale. Véritable allié de Charles de Gaulle, il avait pour mission d’organiser et de coordonner les mouvements de Résistance présents en métropole.
Le courage de Jean Moulin en vidéo !
Durée de la vidéo : 1 minute
Qui était Jean Moulin avant son acte de bravoure ?
Né en 1899, Jean Moulin est un homme intelligent et grand travailleur qui gravit vite les échelons. Très jeune, il devient haut fonctionnaire et se rapproche du monde politique.
De 1938 à 1939, il est préfet de l’Aveyron. C’est un poste très intéressant pour une personne qui n’a pas encore 40 ans. Mais, sa grosse satisfaction survient un an plus tard quand il devient le préfet de l’Eure-et-Loir. Ce département plus grand, et idéalement placé par rapport à la capitale, représente une belle promotion.
Malheureusement, la guerre éclate. Ses administrés fuient l’avancée allemande et craignent les bombardements. Jean Moulin reste en poste. Il n’est pas question de quitter le navire aussi facilement. Il fait preuve d’un grand courage et ne collabore pas avec les nazis, alors que beaucoup d’autres personnes importantes le font allègrement.
C’est dans ce cadre que va survenir un acte important dans sa vie : son premier sacrifice pour tenter de sauver des tirailleurs sénégalais et rester fidèle à ses valeurs.
Pourquoi Jean Moulin a-t-il tenté de se suicider en 1940 ?
L’homme qui n’a jamais hésité à risquer sa vie pour lutter contre les nazis va réaliser un premier acte de bravoure dès le début de la guerre.
Il est alors Préfet d’Eure-et-Loir. En 1940, il refuse de signer un document rédigé par les nazis qui accusent des tirailleurs sénégalais d’avoir tué des civils et ne respectent pas (l’honteux) armistice signé à Vichy le 22 juin. S’il signe, la mort leur est promise.
Son refus n’est évidemment pas accepté par les Allemands. Il est frappé et torturé par les nazis, mais il reste droit dans ses bottes et ne change pas d’avis.
Pour lui, les tirailleurs sénégalais ne sont pas des traîtres, mais des hommes exceptionnels qu’il faut chérir, et conserver dans l’armée pour espérer un jour libérer la France du joug allemand.
Il préfère mourir que trahir ses idéaux et livrer des hommes qui combattent pour le bien de la nation française. Et, il va le tenter…
Acculé, il tente de se suicider. Il se saisit de morceaux de verre et se tranche la gorge. Son essai est infructueux. Il est sérieusement blessé, et ne meurt pas. Il gardera pour le reste de sa vie une cicatrice au niveau de la gorge. D’ailleurs, il la cachera souvent à l’aide d’une écharpe.
C’est une bonne nouvelle pour la France, car cela lui permet de devenir dans les années qui suivent le héros que l’on connait.
Malgré cela, sa fin de vie sera tragique. Capturé par les nazis en 1943, alors qu’il est le Président du Conseil National de la Résistance, il est torturé à mort. Ses bourreaux sont les horribles hommes de la Gestapo. Son corps ne sera jamais retrouvé, mais sa mémoire est saluée au Panthéon grâce à une inscription qui rappelle son héroïsme.
Article écrit par Denis
Créateur de la Tête Haute Française, je partage mon amour de l’Histoire de France sans prétention, en essayant de la rendre amusante (même si je sais que cet humour ne sied pas à tout le monde).