Napoléon a nommé 26 maréchaux d’Empire entre 1804 et 1815, et a ainsi formé une élite militaire sans précédent.
Dans ce texte, je vous présente les 10 maréchaux les plus célèbres (et dans cet article, je vous livre leurs surnoms). Je les ai choisis pour leurs faits d’armes remarquables et leur influence sur les campagnes napoléoniennes.
Louis-Alexandre Berthier
Je commence ce classement avec Louis-Alexandre Berthier, surnommé « le bras droit de Napoléon« .
Nommé maréchal en 1804, Berthier a excellé dans son rôle de chef d’état-major. Sa capacité à traduire les intentions de l’Empereur en ordres précis était inégalée.
Il a également montré ses talents d’organisateur lors de la campagne d’Italie de 1800, où il a coordonné le passage des Alpes par l’armée française.
Berthier a participé à toutes les grandes campagnes napoléoniennes avec une loyauté indéfectible envers l’Empereur.
Son efficacité administrative a contribué aux succès militaires français et a fait de lui un pilier essentiel du système napoléonien.
Michel Ney
Michel Ney, surnommé « le brave des braves » par Napoléon lui-même, a toujours prouvé son courage légendaire et sa capacité à mener des charges de cavalerie dévastatrices.
Ney s’est particulièrement illustré lors de la retraite de Russie en 1812, où il a commandé l’arrière-garde avec une bravoure exceptionnelle.
Sa loyauté envers Napoléon l’a conduit à le rejoindre pendant les Cent-Jours, ce qui lui a valu d’être exécuté pour trahison après Waterloo.
Ney incarne l’esprit combatif et l’audace des maréchaux napoléoniens.
Louis-Nicolas Davout
Louis-Nicolas Davout, « le maréchal de fer« , mérite sa place dans ce top 3. Sa rigueur et sa discipline sans faille sont impressionnantes.
Davout s’est distingué à la bataille d’Austerlitz en 1805. Mais c’est à Auerstaedt en 1806 qu’il a réalisé son plus grand exploit : avec seulement 26 000 hommes, il a vaincu une armée prussienne de 63 000 soldats.
Sa gestion exemplaire du IIIe corps d’armée en fait l’un des maréchaux les plus fiables de Napoléon. Davout a également brillé dans l’administration, notamment comme gouverneur de Hambourg.
André Masséna
André Masséna, « l’enfant chéri de la Victoire« , était célèbre pour sa ténacité et son habileté tactique. Masséna s’est illustré lors de la deuxième campagne d’Italie, notamment à la bataille de Zurich en 1799. Sa défense acharnée de Gênes en 1800 a permis à Napoléon de remporter la victoire décisive de Marengo.
En 1809, il a été important dans la victoire d’Essling-Wagram. Masséna a également brillé pendant la guerre péninsulaire, résistant aux forces de Wellington.
Sa capacité à tirer le meilleur de situations difficiles en fait l’un des maréchaux les plus respectés de l’Empire.
Jean Lannes
Jean Lannes, « le Roland de l’armée« , est un modèle d’ascension sociale. Je suis admiratif de son parcours, puisqu’il est passé de simple soldat à maréchal d’Empire. Lannes était réputé pour son courage et son sens tactique.
Il s’est distingué lors de la bataille d’Austerlitz en 1805, où il a commandé l’aile gauche de l’armée française. Sa mort héroïque à la bataille d’Essling en 1809 a profondément affecté Napoléon qui le considérait comme l’un de ses meilleurs amis.
Lannes incarnait l’idéal du soldat républicain devenu officier d’élite de l’Empire.
Joachim Murat
Joachim Murat, « le premier sabreur de l’Empire« , éblouissait les autres par son charisme et sa flamboyance sur le champ de bataille.
Beau-frère de Napoléon, Murat était un cavalier exceptionnel qui menait des charges spectaculaires. Il s’est illustré à Austerlitz, Iéna et Eylau.
Devenu roi de Naples en 1808, il a continué à servir Napoléon jusqu’en 1814.
Louis Gabriel Suchet
Louis Gabriel Suchet, « le pacificateur de l’Aragon« , a montré ses talents d’administrateur autant que par ses compétences militaires.
Suchet a été précieux pendant la guerre d’Espagne. Il a réussi à pacifier l’Aragon grâce à une politique habile mêlant fermeté et clémence.
Sa conquête de Valence en 1812 lui a valu le titre de duc d’Albufera. Suchet était réputé pour sa gestion efficace des territoires occupés. C’est l’un des rares maréchaux à n’avoir jamais connu la défaite.
Auguste de Marmont
Auguste de Marmont, « l’enfant gâté de la fortune« , a eu un parcours contrasté.
Ami d’enfance de Napoléon, Marmont s’est illustré lors de la campagne d’Égypte et à Marengo. Il a brillamment défendu Paris en 1814, mais sa défection a précipité la chute de l’Empire, lui valant le verbe « raguser » (trahir).
Malgré cette fin de carrière controversée, Marmont reste un stratège talentueux, surtout dans l’utilisation de l’artillerie. Son rôle dans la modernisation de cette arme doit être souligné.
Jean-Baptiste Bessières
Jean-Baptiste Bessières, « le loyal duc d’Istrie« , a prouvé sa fidélité indéfectible à Napoléon. Commandant de la Garde impériale, Bessières s’est illustré à Austerlitz, Iéna et Eylau. Sa charge de cavalerie à Marengo en 1800 a sauvé la situation pour les Français.
Bessières était réputé pour sa prudence et son souci du bien-être de ses hommes. Sa mort au combat en 1813 a profondément affecté Napoléon Bonaparte.
Nicolas Jean-de-Dieu Soult
Nicolas Jean-de-Dieu Soult, « le premier manœuvrier d’Europe« , mérite sa place dans ma sélection par sa longévité et sa polyvalence. Soult s’est distingué à Austerlitz en 1805, où il commandait l’aile droite de l’armée française.
Il était également présent pendant la guerre d’Espagne face à Wellington. Après la chute de l’Empire, Soult a poursuivi une brillante carrière politique et est devenu ministre de la Guerre sous Louis-Philippe.
Sa capacité à s’adapter aux différents régimes témoigne de son intelligence politique et de ses talents de stratège, tant sur le champ de bataille que dans les couloirs du pouvoir.
Article écrit par Denis
Créateur de la Tête Haute Française, je partage mon amour de l’Histoire de France sans prétention, en essayant de la rendre amusante (même si je sais que cet humour ne sied pas à tout le monde).