Le récit de la mort de Mme du Barry en 1793 et de sa célèbre phrase…

Le 8 décembre 1793, Madame du Barry est emmenée place de la Concorde pour être exécutée. Nous sommes en pleine Révolution française et le découpage de têtes devient une tradition. Pourtant, cette exécution va rester dans les mémoires pour la phrase originale dite par Mme du Barry au bourreau avant de mourir.

Qui était Madame du Barry et pourquoi est-elle condamnée à mort ?

Née en 1743, Jeanne Bécu devient Madame du Barry en se mariant au comte de Barry. Sa destinée est particulière puisqu’elle est une roturière. Ne venant pas d’une famille riche, sa montée dans les échelons est le résultat de sa beauté. Partout où elle passe, les visages se retournent.

Dans le royaume de France, tout se voit ou se sait. Enfin, disons plutôt que les rois de France ont toujours su attirer dans leurs lits les plus belles femmes françaises.

De 1768 à 1774, Madame du Barry devient la maîtresse du roi Louis XV.

Après cette relation, elle continue à avoir des amants, notamment le duc de Brissac. Quand la Révolution éclate, elle n’est plus sur le devant de la scène.

Toutefois, la Terreur survient. Le Comité de Salut Public veut éliminer tous les adversaires de la Révolution et il est très facile d’entrer dans cette catégorie… Pour une affaire complexe de vols de bijoux, elle se retrouve obligée de faire plusieurs voyages à Londres.

Les révolutionnaires interprètent vite ces déplacements comme une preuve : elle est accusée de comploter avec les royalistes et les Anglais. Elle est déclarée contre-révolutionnaire et est condamnée à mort lors d’un procès qui ressemble davantage à une parodie…

Comment se déroule son exécution ? Quelle phrase légendaire prononce-t-elle ?

Cette jolie femme de 50 ans et ancienne favorite du roi avance vers l’échafaud le 8 décembre 1793.

Après l’avoir emmené sur les lits des plus riches hommes de France, son petit minois va être décapité par le célèbre bourreau, Charles-Henri Sanson.

Son arrivée est mouvementée. Totalement paniquée, elle se débat. Elle ne veut pas mourir et elle hurle son innocence ; elle n’a pas comploté avec les Anglais.

Elle tente même de marchander avec son bourreau en listant tous ces biens. Comme si le pauvre bougre pouvait se faire acheter sur une place publique… Lui, il n’est pas un juge, il est juste là pour découper de la viande et gagner sa croûte contre une place certaine en enfer.

Mme du Barry est placée sur la planche et juste avant que Sanson n’abatte la lame, et pour obtenir un délai avant de mourir, elle sort cette phrase mystique : « Encore une minute, Monsieur le Bourreau ! ».

Comme toujours, les mots ne sont pas certains. Il existe des variantes comme « Encore un instant, Monsieur le Bourreau ! » ou « Encore un moment, Monsieur le Bourreau ! »… Toutefois, vous avez compris l’idée de la demande.

Sur le papier, la phrase est peu originale. Mais, imaginez-la prononcée par une aristocrate en panique. Seule une femme habituée à la cour du roi pouvait appeler le gars qui allait la décapiter « Monsieur le Bourreau ».

Sanson a probablement haussé les épaules avant de la décapiter. Il s’en fiche de sa supplique. Il a un travail à faire et il n’est pas question de commencer des heures supplémentaires, même pour une jolie blonde aux belles manières.

La Tête Haute Française, le site officiel de la chaîne YouTube dédiée à l'Histoire de France.

Où me trouver ?

La Tête Haute Française est présente sur Twitter, YouTube et Instagram.