Le Débarquement de Normandie est resté comme l’élément le plus marquant de la Seconde Guerre mondiale. S’il ne faut jamais oublier les autres débarquements (en Afrique du Nord et en Provence pour la France), celui en Normandie, pour sa complexité et son côté énorme, a marqué les esprits à jamais.
156 000 soldats alliés se sont élancés vers la France pour chasser les vilains nazis de la surface de la Terre. Combien de ces courageux sont décédés ?
Pour que la lecture de l’article soit plus lisible, je répartis les nombres et les explications par plage, puis je parle de ceux décédés sans être arrivés par les plages, et je conclus par une rapide conclusion. Voilà, le menu est dévoilé. À table !
Cliquez-ici pour réserver une visite guidée des plages !Combien de morts à Omaha Beach ?
- Américains : Environ 2 400 morts
Omaha Beach est souvent surnommée « Bloody Omaha » et ce n’est pas parce que les Américains ont été accueillis par des cocktails « Bloody Mary »…
Seuls les Américains sont arrivés sur cette plage pour un Débarquement massif de près de 35 000 courageux.
Les soldats de la 1re et de la 29e divisions d’infanterie américaine ont été confrontés à une défense allemande redoutable. En plus, les nazis avaient préparé le terrain. Les plages étaient jonchées de mines, de barbelés et de fortifications.
Les troupes américaines à peine débarquées ont été reçues par des rafales de balles. Pour sortir de la plage devenue un charnier, les soldats devaient traverser une plage de plusieurs centaines de mètres.
Grâce à leur courage et à leur persévérance (c’était soit le succès, soit la mort), les Américains ont finalement réussi à percer les lignes allemandes.
Le coût humain est terrible. Près de 2 400 soldats américains sont morts. Je précise que l’on trouve beaucoup de chiffres différents selon les sources. Ceux que je donne sont ceux trouvés sur le site du Département américain de la Défense.
Combien de morts à Utah Beach ?
- Américains : 197 morts
À Utah Beach, les forces américaines ont eu plus de chance que leurs camarades à Omaha. Les pertes y ont été moins élevées et le compte précis est même disponible : 197 morts. Ce sont tous des Américains.
Les 4e et 90e divisions d’infanterie, soutenues par des parachutistes, ont réussi à atteindre leurs objectifs avec relativement peu de résistance.
Si l’on doit s’en tenir qu’aux chiffres, Utah Beach est la plage la moins meurtrière.
Combien de morts à Gold Beach ?
- Britanniques : Environ 400 morts
Gold Beach était une plage assignée aux forces britanniques. Les combats ont été intenses et décisifs.
La 50e division d’infanterie britannique a dû affronter des défenses allemandes bien établies. En face, les Allemands étaient préparés et confiants. Des bunkers et des batteries d’artillerie ont rendu le Débarquement terrible.
Les Britanniques ont été soutenus par leur flotte et leur aviation. Ils ont avancé avec intelligence et témérité.
L’un des moments marquants de cette bataille est l’attaque contre la ville d’Arromanches. Prise, la ville a accueilli un port artificiel très important pour le ravitaillement des troupes. La visite du musée d’Arromanches est très intéressante pour le comprendre.
Les ingénieurs militaires ont mis en place des pontons et des structures sous le feu nourri de l’ennemi. Il ne fallait pas trembler avec la truelle à la main !
La bravoure des soldats britanniques et leur ingéniosité logistique sont restées dans les mémoires.
Environ 400 hommes sont décédés sur cette plage.
Cliquez-ici pour une visite des plages à petit prixCombien de morts à Juno Beach ?
- Canadiens : 355 morts
Il manque une nationalité pour terminer le podium des anglophones burnés venus pour sauver l’Europe du joug nazi : les Canadiens.
Juno Beach a vu débarquer 21 400 Canadiens motivés comme jamais.
La 3e division d’infanterie canadienne était appuyée par des chars et de l’artillerie. Malgré ce soutien, les hommes progressaient sous des tirs intenses.
Les pertes canadiennes sont conséquentes avec 355 morts et près d’un millier de blessés. Si vous souhaitez en savoir plus sur les forces canadiennes débarquées, incluez un passage au Juno Beach et son mémorial durant vos visites des plages du Débarquement.
Combien de morts à Sword Beach ?
- Britanniques : Environ 630 morts
- Français libres : 10 morts
Sword Beach est le théâtre d’opération des forces britanniques et du célèbre commando français Kieffer.
La 3e division d’infanterie britannique, sous le commandement du général Tom Rennie, a rencontré une résistance importante.
630 Britanniques sont morts. C’est un nombre important qu’il faut contrebalancer avec les plus de 28 000 qui sont parvenus à sortir vivants de ce guêpier.
Les Anglais étaient accompagnés des commandos français dirigés par le capitaine Philippe Kieffer. Ces hommes qui permettent d’inclure notre nation parmi les braves du Débarquement en Normandie ont perdu 10 hommes (2 officiers et 8 commandos) et 31 autres ont été blessés. C’est un nombre relativement important puisqu’ils n’étaient que 177.
Combien de morts parmi les forces aéroportées, les parachutés et la Marine ?
- Américains : Environ 2 500 morts
- Britanniques : Environ 1 500 morts
Il n’y avait pas que les plages lors du Débarquement. Pour accompagner les hommes qui sortaient de l’eau en mode « Sirènes » armées comme Rambo, des effectifs ont été parachutés et d’autres faisaient partie des navires déployés lors de l’opération Neptune.
D’ailleurs, les nombres sont impressionnants. Près de 7 000 navires, 2 200 avions et 23 000 hommes parachutés étaient engagés. C’est aussi grâce à ce soutien que le débarquement a été le premier succès de l’opération Overlord.
Ces missions étaient extrêmement dangereuses et les pertes furent lourdes. Le film « Le jour le plus long » retrace parfaitement cet événement.
Quand vous sautez en parachute, vous ne contrôlez pas précisément votre lieu d’atterrissage et vous ne pouvez pas prévoir si ce seront Allemands furieux ou des habitants exaltés qui vous accueilleront au sol… Quant aux plus malheureux, l’atterrissage a parfois consisté en un accident mortel contre un arbre ou une habitation !
Près de 4 000 soldats américains ou britanniques sont décédés dans ces manœuvres.
Combien de morts du côté allemand ?
Les Allemands n’ont pas dévoilé de chiffres précis. De toute façon, en pleine débâcle, personne ne prenait le temps de noter les morts… Il faut donc se contenter d’estimations.
Face aux 73 000 Américains, 62 000 Britanniques, 21 000 Canadiens et nos quelques Français, les Allemands ont solidement résisté lors du Débarquement.
Durant cette nuit de 6 juin 1944, leurs pertes sont similaires à celles des Alliés, soit près de 10 000 soldats.
En revanche, dans les jours suivants, la bataille de Normandie deviendra pour eux un véritable cimetière. Le 30 juin, près de 850 000 alliés et 150 000 véhicules sont en France pour chasser l’Occupant. On avance souvent le nombre de 200 000 morts allemands durant cette phase de la Seconde Guerre mondiale.
Combien d’alliés sont morts le jour J ?
Quand j’écris ces nombres, et je l’espère, quand vous les lisez, il faut prendre conscience des réalités derrière les chiffres. Agir en statisticien n’est pas possible tant ces hommes valeureux ont fait une différence dans l’histoire du Monde, et plus particulièrement, de notre pays.
Entre le débarquement sur les plages et les autres manœuvres, 10 500 alliés sont décédés le jour J.
Pourquoi trouve-t-on beaucoup de nombres différents sur Internet ?
Avoir des nombres précis est difficile pour de multiples raisons :
- La quantité impressionnante d’effectifs concernés
- La comptabilisation des morts, des blessés, des disparus… Vous retrouvez parfois les blessés avec les morts dans un total de « pertes ».
- La distinction entre les troupes débarquées, celles concernées par le D-Day ou celles qui s’ajoutent à partir du jour suivant.
Une chose est sûre : les nombres que j’ai pu lire sur Wikipédia au moment où je rédige ces lignes (des corrections ont pu être faites depuis) sont faux. Je base les miens sur un mélange de sources officielles et de références en histoire.
Article écrit par Denis
Créateur de la Tête Haute Française, je partage mon amour de l’Histoire de France sans prétention, en essayant de la rendre amusante (même si je sais que cet humour ne sied pas à tout le monde).
