Les 7 plus grandes victoires militaires françaises !

Aujourd’hui, faisons tous « cocorico » ! Nous sommes réunis pour parler d’un sujet qui fait du bien : toutes les fois où la France a connu de belles victoires. Je ne parle pas de l’équipe de France 1998, mais des champs de bataille.

Contre les Allemands, les Anglais ou tous ceux qui osaient se mettre à travers notre chemin, nous sortions le bâton, l’épée, le fusil, le canon pour nous faire respecter et imposer la peur. Pour que l’article ne soit pas trop long, j’ai choisi de me limiter à 7 batailles que j’ai rangées par ordre chronologique.

La bataille de Bouvines (1214) : le triomphe de Philippe Auguste

Je commence ce classement par le Moyen Âge et la bataille de Bouvines. Le 27 juillet 1214, le roi Philippe Auguste affronte une coalition menée par l’empereur germanique Otton IV. 700 ans avant la Première Guerre mondiale, les Boches nous fatiguaient déjà.

Bon, par souci d’honnêteté, il faut avouer que les alliances de l’époque paraissent bien étranges. Nous ne sommes pas contre Fritz et Jan, mais contre Otton et ses alliés comme Jean Sans Terre et le comte de Boulogne.

Sur le papier, nous sommes en infériorité numérique. Mais, dans le caleçon, nous sommes en supériorité de taille.

L’armée française est menée par des gars qui ont des noms qui sentent bon le respect : Eudes de Bourgogne, Mathieu de Montmorency, Robert de Dreux… et oui, avant de devenir une ville poubelle, Dreux a été autrefois associé à des hommes respectables !

L’armée remporte une victoire éclatante. L’empereur Otton s’enfuit comme une voiture de police municipale devant un pavé et ses principaux alliés sont punis.

Les conséquences sont importantes pour le roi de France. Sa suprématie face aux grands féodaux est confirmée. Certains historiens s’avancent même pour dire qu’il y a un début de sentiment d’unité nationale.

Encore mieux, Jean sans Terre étant le descendant du trône d’Angleterre par son père, et français par sa mère Aliénor d’Aquitaine, la victoire permet de mettre fin aux prétentions anglaises sur le trône de France.

Est-ce que vous imaginez un Monde où la France et l’Angleterre auraient été un seul et même pays ? Mais, qui détesterait-on ? Est-ce qu’on aurait des chansons des « Filles de l’Espace » et des alcooliques à la bière plutôt qu’au vin ? Que de questions me viennent en tête et franchement, je préfère mon Monde, celui où l’Anglais reste l’ennemi ancestral !

Un autre effet positif est que cette victoire met un peu le bordel chez nos adversaires. Le roi d’Angleterre se voit obligé de signer la Magna Carta un an plus tard. Elle réduit ses pouvoirs dans son royaume. Quant à Otton qui a terminé la bataille comme Usain Bolt plutôt que Benoit Saint-Denis, il est destitué. Personne n’a supporté qu’il perde les insignes impériaux pendant la bataille !

Un royaume de France fier et uni, et des adversaires aux abois, c’est ce que j’appelle une belle victoire ! Passons à la suivante.

La victoire d’Orléans (1429) : Jeanne d’Arc entre dans l’Histoire

bataille orleans

Je présente désormais une bataille que j’ai déjà longuement traitée sur le site : la victoire de Jeanne d’Arc à Orléans en 1429.

C’est un moment important de la guerre de Cent Ans. Tout le monde se souvient du scénario. Une jeune paysanne choisie par le Seigneur ou une jeune folle courageuse qui entend des voix se met en tête d’accomplir un slogan du Front National : rendre la France aux Français. Elle veut que Charles VII soit couronné et que les Anglais rentrent chez eux ou finissent en viande pour fondue.

Pour son coup d’éclat, elle choisit Orléans qui subit un siège des Anglais. La ville a besoin d’aide. Jeanne d’Arc arrive avec des troupes françaises et brise le siège. Il s’ensuit une campagne de la Loire dans laquelle les Anglais sont défaits plusieurs fois. La défaite la plus importante intervient à Patay le 18 mai 1429.

La victoire d’Orléans n’est pas un grand succès militaire. Militairement, elle est incomparable avec les centaines de milliers de morts à Verdun ou le génie de Napoléon à Austerlitz.

Mais, c’est un tournant psychologique dans la guerre. Elle prouve que les Anglais ne sont pas invincibles et ravive les soutiens au roi Charles VII.

Moins de deux ans plus tard, Jeanne d’Arc est brûlée à Rouen. Mais, Charles VII finira par chasser les Anglais de la France, ce qui mettra fin à la guerre de Cent Ans qui n’a pas duré 100 ans !

La bataille de Rocroi (1643) : l’avènement de la puissance militaire française

bataille de rocroi

Pour la 5e position, j’ai choisi une bataille mal connue, et pourtant très importante : la bataille de Rocroi, qui s’est déroulée le 19 mai 1643.

Cette victoire lors de la guerre de Trente Ans, qui pour le coup a vraiment duré 30 ans, peut être vue comme le début de la suprématie militaire française en Europe.

Plus de 40 000 hommes se font face. Les Espagnols sont menés par Francisco de Melo, tandis que l’armée française est dirigée par Louis de Bourbon, le duc d’Enghien que tout le monde connaîtra bientôt sous le nom de Grand Condé.

Lors de cette bataille, il n’a que 21 ans et montre déjà qu’il a tout d’un grand découpeur d’Espingouins !

En 1643, les Espagnols sont aussi prétentieux que le FC Barcelone de Lionel Messi. Ils ont pris l’habitude d’attaquer les Français pour nous voler des territoires dans le Nord. Si nous sommes d’accord pour leur laisser les Jacques Dutroux de la Flandre, nous résistons pour garder nos Lille et autres villes nordistes.

À Rocroi, les mangeurs de paella découvrent les joies du maroilles en pleine face. 4000 de nos hommes meurent. 8000 des leurs sont morts ou blessés et nous faisons autant de prisonniers.

Pourtant, les tercios espagnols étaient réputés invincibles. Tout le monde les craignait en Europe. Mais : « Invincibles, mes fesses ! ». C’est facile d’être invincible tant que l’on ne s’est pas frotté aux plus belles lames de France.

Avec cette victoire, le règne de Louis XIV débute de fort belle manière. Il pose d’emblée son paquet sur la table et demande aux autres souverains d’Europe : qui veut nous tester ?

La bataille de Fontenoy (1745) : le triomphe de l’armée royale

bataille de fontenoy

Si je vous dis « Messieurs les Anglais, tirez les premiers », reconnaissez-vous la bataille ? Cette phrase aurait été prononcée et non respectée lors de la fameuse bataille de Fontenoy le 11 mai 1745.

Elle entre dans le cadre de la guerre de Succession d’Autriche. Pour faire simple, nous sommes dans la mouise. Nous sommes le Jean-Claude Van Damme d’Europe. Nous nous battons seuls contre tout le monde.

Face au Royaume de France, vous avez les Pays-Bas, l’Autriche et l’Angleterre. Mais, croyez-vous que cela justifie qu’un Français se taise et accepte la fatalité ? Nos ancêtres n’étaient pas nous. Leurs valeurs et l’avenir de leur pays importaient plus que tout.

En infériorité numérique, nous remportons une magnifique victoire. Elle confirme la domination de l’armée française au XVIIIe siècle. Les soldats étaient fiers et motivés par la présence du roi Louis XV.

L’impact psychologique de cette victoire est considérable sur le moral des troupes et de la nation. Mettez-vous à la place des ennemis. Vous rameutez toute votre famille, vos voisins et vous perdez contre dix moustachus qui s’amusent à tenir l’épée de la main gauche pour rendre les choses plus motivantes !

Et vous savez le plus drôle, c’est que nous avons battu nos adversaires plusieurs fois durant cette guerre. Puis, en 1748, lors de la signature d’un traité de paix, notre bon Louis XV qui veut être un roi digne plutôt qu’un conquérant barbare redonne toutes les conquêtes qui avaient été faites aux dépens de l’Autriche.

C’est un peu comme s’il avait éclaté tout le monde pour dire à la fin : « En fait, je crois que vous aviez raison. Mais, je tenais à montrer qui était le boss de l’Europe. Sans rancunes les mauviettes ? ».

La bataille d’Austerlitz (1805) : le chef-d’œuvre de Napoléon

bataille austerlitz

Attention, j’attaque un sujet épineux sur YouTube : Napoléon. Même si j’ai lu de nombreux livres sur Napoléon, je sais qu’il suffit de commettre une erreur de prénom ou de date pour recevoir autant d’insultes qu’un journaliste de Libération. Mais, n’oubliez pas, entre ce journaliste et moi, il y a une différence : il mérite probablement vos insultes !

La bataille d’Austerlitz, surnommée la « bataille des Trois Empereurs », a lieu le 2 décembre 1805. En guise de calendrier de l’avent, nos grognards ont décidé de délaisser les chocolats pour manger du russe.

La victoire de Napoléon Bonaparte est nette et sans bavure. Les forces coalisées de l’Autriche et de la Russie se prennent une raclée. Plus nombreuse, leur armée perd 15 000 hommes, soit dix fois plus que la nôtre.

Le génie militaire a parlé ce jour-là. Sans entrer dans les détails, sachez que notre Empereur a utilisé le terrain comme Moïse qui s’enfuit d’Égypte. Il en a fait ce qu’il voulait. Sous un beau soleil, ce qui nous vaudra la citation célèbre (« Voilà le soleil d’Austerlitz »), Napoléon consolide son pouvoir et obtient l’une des plus belles victoires militaires françaises de l’histoire.

Après cette défaite, les Russes rentrent chez eux et un armistice est signé. Mais, comme nous le savons tous, cette paix ne durera pas longtemps…

La bataille de Verdun (1916) : la résistance héroïque

bataille de verdun

Attaquons le siècle dernier avec la bataille la plus célèbre de la Première Guerre mondiale : la bataille de Verdun. Cette boucherie a duré près de 10 mois et s’est étalée du 21 février au 19 décembre 1916.

Contrairement aux autres batailles, nous ne sommes donc pas sur une bataille fulgurante avec des cavaliers et des tirs de canons qui permettent d’occire rapidement l’ennemi. Verdun, c’est 300 jours de combat sans interruption et 700 000 victimes. Verdun, c’est l’Enfer sur Terre.

Le pire est que je la traite en victoire alors que le résultat est plus proche du match nul si l’on ne réfléchit pas à la guerre entière. La France ne regagne pas de territoire, mais elle a résisté. Les Allemands ont attaqué en force. Ils ont bombardé comme des malades nos positions. Mais, les poilus savaient que la seule chose qui séparait leurs foyers de leurs adversaires était leur sacrifice.

La bataille de Verdun est devenue un double symbole. Le premier est d’illustrer l’horreur de cette guerre où l’on se tuait par centaines de milliers pour quelques mètres. Le second est l’incarnation de la détermination française.

Malgré des conditions effroyables et des pertes massives, l’armée française a tenu bon. L’offensive allemande est un échec et nous préservons l’intégrité du front occidental.

La fin de la guerre est encore loin, mais la France de Verdun ne peut pas perdre.

La libération de Paris (1944) : le triomphe de la Résistance

liberation paris 1944

Avançons de moins de 30 ans et tombons sur la libération de Paris. Pour nous, hommes et femmes du 20 et 21, il est très dur de se rendre compte de la folie de cette période.

Je viens de terminer ma présentation d’une France héroïque à Verdun qui va gagner la Première Guerre mondiale. À la fin de la guerre, les hommes annonçaient que c’était la « Der des Ders ». Trop, c’est trop. Aucun Européen ne voudrait un nouveau massacre.

Je commets la même erreur avec les desserts. À chaque fois, je me jure que c’est le dernier aliment de la journée, mais je rouvre toujours le frigo après la sortie des chiens.

En 1944, le fascisme et le communisme avaient refait du Monde un terreau pour la guerre. Il y avait eu Vichy, Hitler, Staline, Mussolini, Pearl Harbor, les camps d’extermination… Heureusement, en face, il y avait Churchill, de Gaulle, la Résistance, l’entrée en guerre des Américains.

L’Europe s’est révoltée. Le Débarquement a eu lieu et les Allemands se replient chez eux. Leur fin est proche et Paris renaît de ses cendres.

Entre le 19 et le 25 août va se dérouler la Libération de Paris. Après 4 ans d’occupation, les Parisiens retrouvent leur grandeur. La libération est un parfait exemple de la force d’une insurrection populaire combinée à une action militaire coordonnée.

La participation des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) est cruciale. Les barricades se montent à chaque coin de rue et les courageux sortent les fusils face aux chars. Personne ne peut arrêter un peuple français uni.

Près de 600 de nos héros meurent. En face, plus de 3000 Allemands périssent. Hitler voulait brûler Paris, nous dézinguons ses hommes. Prends ça le moustachu addict drogues !

Le 24 août, la 2e Division blindée du général Leclerc entre dans la capitale. Parmi les premiers hommes qui pénètrent dans la ville, il y a ceux de la Nueve, des républicains espagnols qui se battent sous les couleurs de la France. Face au Mal, les hommes bons se serrent les coudes.

Le lendemain, le cessez-le-feu est signé entre Leclerc et von Choltitz. De Gaulle ramène le bout de son nez pour délivrer un discours célèbre à l’Hôtel de Ville : « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! ». Bien dit, mon Charles !

Le 26 août, un défilé de la victoire est organisé et une messe d’actions de grâces est célébrée à Notre-Dame. Encore une fois, cette bataille marque le début de la fin pour notre adversaire.

Cette victoire est la dernière de ma liste des plus belles victoires françaises. Selon vous, y en a-t-il une qui ne méritait pas sa place dans le classement ? Ou quelle victoire importante ai-je oubliée ?

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