Si vous êtes passionné par Napoléon ou par les uniformes, vous devez mieux connaître les shakos de l’armée napoléonienne. Ces coiffures militaires emblématiques ont marqué l’histoire de l’Empire.
Dans cet article, je dégrossis pour les néophytes tout ce qu’il y a à savoir sur les shakos.
Qu’est-ce qu’un shako napoléonien ?
Le shako est apparu vers 1800. Il tire son nom du mot hongrois « csákó ».
Il est rapidement devenu un élément incontournable de l’uniforme des soldats de Napoléon. Il a peu à peu remplacé les tricornes et les bicornes.
Cylindrique ou conique, rigide, il forme une légère protection supplémentaire et donne une fière allure aux troupes impériales.
Son matériau de fabrication est souvent le feutre ou le cuir durci. Quelques renforts sont apportés par des éléments métalliques.
Très vite, le shako est devenu un apparat de plus pour mettre en avant les forces de l’Empire les plus prestigieuses. Pour les soldats de l’infanterie ou de la cavalerie, porter le sien est une fierté.
De nos jours, de nombreux collectionneurs sont prêts à mettre des petites fortunes sur les shakos les plus rares et les mieux conservés.
Les origines et l’évolution du shako napoléonien
Maintenant que vous connaissez la « définition » du shako, allons un peu plus dans les détails sans vous noyer dans les informations.
Le shako s’est rapidement imposé comme la coiffure de prédilection de la Grande Armée. Il symbolisait l’ordre qui régnait dans les troupes et la modernisation des forces napoléoniennes.
Pour résumer brièvement son parcours, nous pouvons retenir 4 étapes importantes dans la vie du shako de l’armée de Napoléon :
- 1800 : Apparition des premiers modèles
- 1806 : Adoption généralisée dans l’infanterie
- 1810 : Modifications pour améliorer le confort
- 1812 : Adaptations pour la campagne de Russie
Le shako a connu de nombreuses transformations au cours de la période napoléonienne. Cela serait complexe de tous les détailler et je dois avouer que mon manque d’expertise sur le sujet pourrait provoquer quelques erreurs.
Retenez que les matériaux utilisés, la forme et les ornements ont évolué pour répondre aux besoins des soldats et aux souhaits esthétiques de l’Empereur.
Les modèles de shakos napoléoniens les plus populaires
Quand vous n’êtes pas un spécialiste, vous êtes satisfait de connaître le mot « shako ». Quand vous êtes un passionné, c’est un équivalent de « casquette ». Très vite, un expert vous demande de quel shako vous parlez.
Chacun présente des caractéristiques uniques. Quand vous les comparez, constater l’évolution des techniques de fabrication et les leçons tirées des campagnes militaires est fascinant.
Voici les principaux types de shakos que vous rencontrez sur le marché de la revente de pièces de collection liées à Napoléon.
Le shako modèle 1806
Ce modèle, adopté massivement par l’infanterie, se caractérise par :
- Une forme cylindrique haute
- Un cuir bouilli noir
- Une visière en cuir verni
- Une plaque frontale en laiton aux armes impériales
- Un cordon décoratif autour de la base
Le shako modèle 1806 a équipé les troupes lors des glorieuses campagnes d’Austerlitz et d’Iéna. Sa robustesse et son allure martiale en ont fait un symbole de la puissance militaire française.
Le shako modèle 1810
Tirant les leçons des campagnes précédentes, ce modèle apporte des améliorations notables :
- Une hauteur réduite pour plus de confort
- Un renfort métallique sur le haut pour une meilleure protection
- Une jugulaire en écailles de laiton
- Un pompon distinctif selon les compagnies
Ce shako est plus léger et pratique. Il a été largement utilisé lors de la campagne de Russie en 1812. Malheureusement, il s’est avéré peu adapté aux rigueurs de l’hiver russe. De nouvelles modifications ont été faites.
Le shako modèle 1812
Conçu pour faire face aux conditions météorologiques extrêmes, ce modèle présente :
- Une toile cirée imperméable recouvrant le cuir
- Un couvre-nuque en tissu
- Des renforts latéraux pour une meilleure isolation
- Une cocarde tricolore plus visible
Malgré ces améliorations, le shako modèle 1812 n’a pas pu empêcher les ravages du froid sur les troupes napoléoniennes lors de la retraite de Russie. Il reste néanmoins une preuve que les réalités du terrain provoquaient des adaptations du shako.
Pour mieux visualiser les différences entre ces modèles, je vous propose ce tableau comparatif :
Modèle | Hauteur | Matériau principal | Particularités |
1806 | 25-30 cm | Cuir bouilli | Plaque frontale en laiton |
1810 | 20-25 cm | Cuir et métal | Jugulaire en écailles |
1812 | 22-27 cm | Cuir et toile cirée | Couvre-nuque en tissu |
Bien évidemment, vous avez des distinctions visibles sur les shakos selon votre grade et votre armée. Un shako d’un voltigeur de la jeune garde n’est pas le même que celui d’un officier flanqueur chasseur.
N’hésitez pas à consulter les sites spécialisés sur les uniformes des armées de Napoléon pour entrer dans les détails.
L’héritage des shakos napoléoniens
Les shakos de l’époque napoléonienne ont laissé une vraie empreinte dans l’histoire militaire française et européenne. Leur influence s’est fait sentir bien au-delà de la chute de l’Empire, puisque ces coiffes militaires ont inspiré de nombreuses armées à travers le monde.
En France, certaines unités d’élite comme la Garde républicaine portent encore des shakos inspirés des modèles napoléoniens lors des cérémonies officielles.
Aujourd’hui, les collectionneurs et passionnés d’histoire militaire recherchent activement ces pièces rares. Les shakos napoléoniens sont devenus des objets de collection. Les modèles authentiques bien conservés se vendent plusieurs milliers d’euros.
Quelques entreprises spécialisées conçoivent des shakos neufs qui reprennent fidèlement les traits des « vrais ». Les amoureux de reconstitution ont ainsi l’opportunité de se doter de beaux uniformes crédibles et les collections d’objets historiques comme moi trouvent des accessoires de décoration sympathiques…
Article écrit par Denis
Créateur de la Tête Haute Française, je partage mon amour de l’Histoire de France sans prétention, en essayant de la rendre amusante (même si je sais que cet humour ne sied pas à tout le monde).