Quand vous avez le destin de Napoléon Bonaparte, vous inspirez forcément de nombreux artistes au fil des siècles.
De véritables chefs-d’œuvre artistiques vous font revivre le Premier Empire et la vie de Napoléon. Sacre grandiose, bataille d’Austerlitz, mariages, défaite de Waterloo, exil, tous ces moments de vie sont dignes de figurer sur une toile.
Pour vous, j’ai sélectionné les 6 tableaux les plus célèbres représentant l’Empereur. Ces belles peintures sont visibles dans les musées. Mais si vous le souhaitez, vous pouvez aussi acheter une reproduction pour décorer votre maison.
Le sacre de Napoléon par Jacques-Louis David
Je commence ce classement par l’un des tableaux les plus emblématiques de l’épopée napoléonienne : Le sacre de Napoléon peint par Jacques-Louis David en 1807.
Cette toile est monumentale. Elle mesure 6,21 mètres sur 9,79 mètres. Elle représente le couronnement de Napoléon et de son épouse Joséphine le 2 décembre 1804 à Notre-Dame de Paris.
David était le peintre officiel de l’Empereur. Il a réussi ce qu’on lui demandait : capturer toute la pompe et la grandeur de cet événement historique.
Les détails rendent l’œuvre exceptionnelle. Vous voyez un Napoléon vêtu de son manteau impérial qui couronne lui-même Joséphine sous le regard du pape Pie VII. La présence de nombreux dignitaires et membres de la famille Bonaparte complète la scène.
Les couleurs sont vives. Quand vous admirez la toile, c’est le rouge éclatant des robes et des tentures qui se distingue le plus.
Le sacre de Napoléon est une œuvre et un document historique. Il rappelle la volonté de Bonaparte de s’inscrire dans la continuité des monarques français et d’affirmer son pouvoir personnel. En faisant réaliser ce tableau, il s’inscrivait dans la légende comme le premier empereur français depuis Charlemagne.
Ce tableau est désormais exposé au Musée du Louvre à Paris.
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En deuxième position, je vous présente un autre tableau que vous avez obligatoirement déjà vu : Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard.
C’est une autre œuvre magistrale de Jacques-Louis David. Il l’a réalisée en 1801.
Ce tableau montre Napoléon comme un héros et un brave. Il est alors Premier Consul et traverse les Alpes à dos de cheval lors de sa campagne d’Italie en mai 1800.
La scène est en grande partie fictive. Bonaparte n’était pas sur un cheval quand il a franchi le col, mais sur le dos d’une mule. Mais, une mule aurait été moins belle sur un tableau !
Le cheval sied davantage à l’image du conquérant intrépide que Napoléon souhaitait projeter.
La grande réussite de ce tableau est la posture dynamique du général. Il est drapé dans un manteau rouge flottant au vent et il pointe du doigt le sommet des montagnes.
Le cheval se cabre. Si vous regardez les détails, vous remarquez les noms des grands conquérants gravés dans la roche (Hannibal, Charlemagne).
Dans le même temps, les couleurs vives et les contrastes marqués renforcent l’effet dramatique de la scène.
Cette représentation idéalisée de Bonaparte date du début de sa gloire. Il a contribué à forger la légende napoléonienne et intègre la propagande mise en place par l’Empereur pour asseoir son pouvoir et marquer les esprits.
Aujourd’hui, ce tableau reste l’une des images les plus iconiques de Napoléon. Sur les sculptures, les figurines ou les reproductions, la scène choisie est souvent celle-là.
Napoléon sur le champ de bataille d’Eylau par Antoine-Jean Gros
Le troisième tableau de ce classement est Napoléon sur le champ de bataille d’Eylau. Il a été peint par Antoine-Jean Gros en 1808.
Cette œuvre représente l’Empereur visitant le champ de bataille d’Eylau le 9 février 1807, au lendemain d’une victoire sanglante contre les forces russes et prussiennes.
Gros est un élève de David. Toutefois, il y a des différences majeures dans le coup de pinceau. Cette œuvre est une vision plus réaliste et humaine de la guerre. Vous êtes loin des représentations glorieuses habituelles.
L’atmosphère est sombre. La guerre est une tragédie et le tableau l’illustre. Napoléon est sur son cheval au centre de la composition. Il regarde avec compassion les corps des soldats morts et blessés qui jonchent le sol enneigé. Les couleurs froides et le ciel menaçant accentuent les émotions.
Mais, ce n’est pas une plaidoirie pour l’arrêt de la guerre. La figure de l’Empereur retranscrite est celle d’un homme magnanime et préoccupé par le sort de ses soldats.
Cette œuvre reste un tournant dans la représentation des conflits armés. Elle préfigure le romantisme.
Napoléon Ier sur le trône impérial par Jean-Auguste-Dominique Ingres
Le Napoléon Ier sur le trône impérial est une peinture de Jean-Auguste-Dominique Ingres qui date 1806. Ce portrait officiel de l’Empereur est un souvenir du pouvoir napoléonien.
Ingres était alors un jeune artiste. Il a créé une image d’une majesté presque surhumaine. Le rendu contraste avec les représentations plus réalistes de David ou Gros.
Napoléon est assis sur un trône et porte ses attributs impériaux : la couronne de laurier, le sceptre de Charlemagne, la main de justice et le grand collier de la Légion d’honneur.
La composition frontale et la rigidité de la posture évoquent les représentations des empereurs byzantins ou des pharaons égyptiens. Les détails somptueux du costume et du décor sont la preuve du talent d’Ingres pour le rendu des matières.
Cette œuvre est liée à la volonté de Napoléon de s’inscrire dans la lignée des grands souverains de l’histoire. Pour les amateurs d’art, elle signifie aussi l’évolution du style néoclassique vers une forme plus idéalisée et stylisée.
Les contemporains ne l’ont pas adoré. Beaucoup de personnes ont critiqué son manque de réalisme. Pourtant, plus de deux siècles plus tard, l’œuvre figure dans mon classement. Elle est même devenue une icône de l’art napoléonien !
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La bataille d’Austerlitz par François Gérard
Le cinquième tableau de ce classement est La bataille d’Austerlitz peint par François Gérard en 1810. Cette toile commémore la plus grande victoire de Napoléon.
Pour ceux qui n’ont plus la date en tête, la bataille a été remportée le 2 décembre 1805 contre les forces austro-russes.
Gérard est un autre élève de David. Son œuvre épique et dramatique. Il fallait au moins cela pour mettre en avant Austerlitz !
Au centre de la toile, Napoléon à cheval dirige ses troupes d’un geste impérieux. Autour de lui, une multitude de scènes de combat se déroulent. Ce souhait met en lumière la complexité et la violence de la bataille d’Austerlitz. Les uniformes colorés des différents régiments contrastent avec la fumée des canons et la neige recouvre le champ de bataille.
Gérard a voulu souligner l’intensité du moment décisif, lorsque la victoire bascule en faveur des Français.
Cette œuvre glorifie le génie militaire de Napoléon. Elle rend hommage à la bravoure de ses soldats. Elle s’inscrit dans la tradition des grandes peintures de bataille, même si son traitement dramatique de la lumière et du mouvement est un premier pas vers le romantisme.
Napoléon à Sainte-Hélène par François-Joseph Sandmann
Je clos cette sélection avec la fin de la vie de l’Empereur : Napoléon à Sainte-Hélène. Cette œuvre moins connue que celles précédentes, même si vous l’avez probablement déjà vu dans des documentaires ou des livres sur Napoléon.
La toile est une réalisation de François-Joseph Sandmann vers 1820. Ce tableau nous montre l’Empereur déchu dans les dernières années de sa vie. Il vit exilé sur l’île de Sainte-Hélène après sa défaite à Waterloo en 1815. La scène est intime et montre la mélancolie du grand homme.
L’atmosphère de solitude et de recueillement touche tous ceux qui aiment l’Empereur. Napoléon est représenté seul. Il est debout face à l’océan, les mains dans le dos (sa posture typique). Son visage émacié et son regard perdu dans l’horizon traduisent la nostalgie et l’amertume de ses dernières années. Le paysage désolé de l’île, avec ses falaises escarpées et son ciel menaçant, accentue le sentiment d’isolement.
Vous pouvez aussi interpréter la scène comme la fin de l’épopée napoléonienne et le début de la légende. Il n’est pas une représentation glorieuse comme les premiers tableaux de ma sélection. L’Empereur n’a plus le pouvoir. D’ailleurs, il n’est plus Empereur !
À ce moment précis, derrière le mythe se cachait probablement un homme, avec ses faiblesses et ses regrets.
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Avez-vous retenu toutes les informations importantes ? Je suis sûr que non. Mais, je suis là pour vous éviter une relecture complète avec un tableau récapitulatif des 6 œuvres présentées :
| Titre | Artiste | Année | Style |
| Le sacre de Napoléon | Jacques-Louis David | 1807 | Néoclassique |
| Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard | Jacques-Louis David | 1801 | Néoclassique |
| Napoléon sur le champ de bataille d’Eylau | Antoine-Jean Gros | 1808 | Pré-romantique |
| Napoléon Ier sur le trône impérial | Jean-Auguste-Dominique Ingres | 1806 | Néoclassique |
| La bataille d’Austerlitz | François Gérard | 1810 | Néoclassique/Romantique |
| Napoléon à Sainte-Hélène | François-Joseph Sandmann | c. 1820 | Romantique |
Je vous encourage vivement à les découvrir ou à les redécouvrir dans les musées. Encore mieux, achetez une reproduction pour décorer votre bureau ou votre salon. Si vous choisissez de le faire, vous trouverez tous les prix sur le marché. Une reproduction peinte à la main n’a évidemment pas le même tarif qu’une impression grand format.
Article écrit par Denis
Créateur de la Tête Haute Française, je partage mon amour de l’Histoire de France sans prétention, en essayant de la rendre amusante (même si je sais que cet humour ne sied pas à tout le monde).
