Louis XVII : roi-enfant maltraité à mort lors de la Révolution

En 1789, la Révolution française change le pays pour toujours. Louis XVI et Marie-Antoinette et leurs têtes coupées comme des morceaux de légumes entrent dans les livres d’histoire. Une personne n’obtient pas cet honneur : leur fils Louis Charles de France, alias Louis XVII.

Louis Charles de France : emprisonné avec ses parents et forcé d’accuser sa mère d’un crime odieux

En 1789, Louis Charles de France n’a que 4 ans. Au début de la crise, il est emprisonné avec ses parents. La situation est dure pour un jeune enfant. Mais, ce n’est rien pas rapport à la suite.

Après quelques années de détention, on demande à Louis XVII de signer une déclaration qui accuse sa mère d’inceste. Bien sûr, c’est une mascarade et la pauvre reine n’a jamais commis un tel crime. Les coups bas ne sont jamais trop nombreux lors de la Révolution. Je précise que cette accusation n’est qu’une broutille par rapport à toutes les autres charges farfelues retenues contre la reine.

Mais, avec cette preuve supplémentaire, l’exécution de Marie-Antoinette est encore plus facile à justifier. Qui ne voudrait pas voir une mère pédophile avec la tête découpée ?

Je ne sais pas si les gens à l’époque étaient suffisamment naïfs pour croire que l’enfant avait signé de plein gré. Le plus probable est que tout le monde s’en fichait et que seul le résultat (la mort des monarques) comptait. Dans une autre vidéo, j’expliquais le destin similaire de Mme du Barry.

La Révolution obtient gain de cause. Le peuple bas du front exulte. Le roi et la reine ont été exécutés, le jeune enfant se retrouve orphelin.

Cela ne signifie pas la fin de l’oppression. Il n’est pas mis à la rue. Ce serait trop dangereux d’avoir un descendant de roi en liberté.

La fin de vie de Louis XVII après l’exécution de ses parents

Comme le font les communistes avec leurs camps, les Révolutionnaires veulent le rééduquer. Le petit gamin doit apprendre les valeurs de la République et maudire sa race, celle des rois de France.

Fin 1793 à début 1794, il est sous la surveillance d’Antoine Simon. Il est son instituteur. La blague est que l’instituteur sait à peine écrire… Il est plutôt un garde. Sa femme ne peut supporter de voir un enfant souffrir ainsi. Elle prend soin de lui comme elle peut et le nourrit correctement. Malheureusement, aucun répit n’est possible pour le jeune enfant. Simon est muté, et la torture physique et morale députent réellement.

En 1794, le vilain dictateur qui a maintenant 9 ans est enfermé dans une pièce humide, sombre, pendant six mois. Il ne se lève presque plus. Sa nourriture lui est servie par une trappe et il ne voit et ne parle à personne.

Bizarrement, le régime ne semble pas adapté à un enfant et il tombe gravement malade. Il est atteint de tuberculose. Sa santé décline vite. Sa mort s’annonce déjà.

Le député Barras visite l’enfant et se rend compte de la situation. Il le sort de sa cellule et un membre du comité révolutionnaire est chargé de mieux prendre soin de lui.

Tout cela survient trop tard. Les dommages sont trop graves. On envoie bien quelques médecins à son chevet, mais ils ne peuvent rien faire. Louis Charles de France ne se remettra jamais de ce supplice.

Il meurt en 1795 à l’âge de 10 ans.

Voilà encore une belle prouesse de notre Révolution que nous n’apprenons pas à l’école !

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