Durant la période gallo-romaine, Vercingétorix contre César était la plus belle affiche de Ligue des Champions. Les deux se sont connus intimement avant de devenir des ennemis et de s’affronter dans une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts.
Si Vercingétorix a gagné le match aller à Gergovie, César l’a totalement éclaté à Alésia.
Dans cet article, je vous raconte les forces en présence, et je vous dis brièvement ce qu’il s’est passé lors de chaque bataille et les conséquences de l’affrontement.
Accrochez-vous, nous entrons dans le monde des brutes, et ce n’est pas toujours joli ! Petit spoiler, l’histoire de Vercingétorix ne termine pas bien.
Le duel Vercingétorix / Jules César en vidéo !
Durée de la vidéo : 25 minutes
Vercingétorix et Jules César se connaissaient depuis longtemps !
Commençons par raconter qui ils sont.
Vercingétorix n’est pas ce blond à moustache totalement écervelé qui prend sa hache pour découper tous les Italiens qu’il croise. Il appartient au peuple des Arvernes et est même un noble. Ce peuple est l’un des plus importants dans l’histoire gauloise.
Son père Celtill possédait une belle notoriété, mais il avait terminé comme Saddam Hussein. Il avait voulu devenir un roi incontesté et imposer sa tyrannie. Les Gaulois adorant la liberté plus que tout, il avait été condamné à mort.
Pour sceller des accords entre les Gaulois et les Romains, de nombreux otages gaulois étaient remis aux Romains.
Je précise que Rome n’est pas Daesh. N’imaginez pas que les otages sont attachés dans une cave, avec le Coran pour seul livre de chevet. Les otages vivent bien cette période et espèrent même qu’elle soit un tremplin pour leur carrière.
Vercingétorix devient l’un de ces otages et est proche de César. Il le suit, parle avec lui et apprend plein de choses à ses côtés. César aime inculquer les valeurs romaines aux Gaulois. Il veut qu’ils soient de proches alliés lorsqu’ils retournent dans leur tribu.
Pour ne pas laisser un faux suspense, le plan a foiré sur toute la ligne.
Pour Jules César, ai-je vraiment besoin de le présenter ? Quand il rencontre Vercingétorix, il est un très ambitieux quarantenaire. Consul en 59 avant Jésus-Christ, il devient à partir de 58 proconsul de la Gaule Cisalpine et transalpine. Il gardera ce statut durant toute la Guerre des Gaules.
Se voyant une destinée unique, son œuvre en Gaule doit être majeure. Il ne peut pas se contenter de faire du maintien de l’ordre comme un casque bleu au Congo. Il doit conquérir le territoire, s’enrichir et se faire un petit harem de gauloises à ramener à Rome.
Avant le conflit avec Vercingétorix, il a déjà accompli un gros boulot. Il a massacré les Helvètes, fracassé des Belges et soumis les peuples de l’Est. Les barbares semblaient alors avoir compris qui était le « C-Dog » de la Gaule.
Vercingétorix retourne chez lui et complote
Autour de 56 avant Jésus-Christ, près de 3 années passés aux côtés de Jules César, Vercingétorix revient vers les siens.
C’est logique : un otage est temporaire. Sinon, cela s’appelle un mariage moyen-oriental.
Le Gaulois n’est pas revenu pour fonder une famille, élever des chèvres et regarder la télévision dans sa hutte. Il veut diriger son peuple. Malheureusement pour lui, les nobles le refusent. Il n’a pas fait l’ENA de l’époque, donc il ne peut pas obtenir son poste de haut-fonctionnaire surpayé.
Face à cet échec, Vercingétorix ne part pas en thérapie ou ne débute pas un journal de gratitude. Il part à la campagne. Il sait que les bouseux, tout de même capables d’inventer la tortue, vont le soutenir.
Il leur fait un discours populiste. Avec cette cible, le trio suivant fonctionne toujours : on paie trop d’impôts, les riches volent tout et en plus, il y a des étrangers dans les rues. Certes, à l’époque, l’immigré du discours est Jules César.
Fort de ses alliés, Vercingétorix revient dans son peuple avec une confiance digne de Poutine qui marche dans le Kremlin. Il vire ses ennemis et prend le pouvoir.
Élu, il ne pose pas son cul sur une chaise en attendant que les taxes lui paient ses costumes 3 pièces. Il se montre à la hauteur de son programme politique. Il fait un gros travail pour convaincre les autres peuples gaulois de rejoindre sa coalition pour aller péter la gueule aux Romains.
Ce n’est pas une mince affaire. Les tribus gauloises sont nombreuses, ne s’entendent pas toutes ensemble et certaines sont des alliés précieux de Jules César.
Je fais une petite disgression en disant que je n’ai pas trouvé dans les livres de comment on passe d’une situation où Jules et Vercingétorix boivent des bières ensemble dans une tente romaine, à une autre situation dans laquelle le Gaulois prêche pour massacrer les Romains et les renvoyer chez lui.
Peut être que Jules lui a touché une zone sensible après un verre de trop ou qu’il s’est moqué de son odeur de Gaulois ? Ou, peut-être que Vercingétorix a haï l’arrogance romaine et a rongé son frein pendant trois ans en faisant semblant de de rire aux blagues de César ?
Vercingétorix se forge ses alliances pendant trois ans. Le pétard explose en 53. Les Gaulois en ont assez des Romains. Ils en ont marre des taxes et des obligations militaires. Les Romains leur avaient promis la richesse et ils se retrouvent à vivre du RSA et à livrer des commandes Uber Eats aux légionnaires romains.
Ils résument tout cela derrière une notion : « Ils veulent récupérer leur libertas. »
Le conflit débute concrètement quand les Carnutes massacrent les Romains à Genabum, une ville qui correspond aujourd’hui à Orléans. Les Romains se vengent en tuant le plus de Carnutes possibles, puis attaque Avaricum. Avaricum est aujourd’hui la ville de Bourges.
Vercingétorix arrive trop tard. Les Romains ont pris la ville grâce à la finesse stratégique de César. La phase de poules est terminée. Gergovie, Alésia arrivent !
Je précise que j’ai simplifié au maximum et omis quelques faits. Mais, l’essentiel est là. Je ne veux pas que votre temps avec moi devienne aussi long et incompréhensible qu’un discours politique.
Jules César attaque Gergovie… et ne gagne pas !
César surfe sur sa lancée. Le glaive rougi par le sang des Gaulois, il décide d’attaquer Gergovie. C’est la ville majeure des Arvernes, et donc la ville de Vercingétorix. C’est un coup osé, mais on ne s’attend pas à moins de la part de César. Il veut ridiculiser son ancien protégé et taire la révolte.
Il débute son siège devant Gergovie. Vercingétorix est dans ses fortifications avec des alliés. Les Gaulois étant dissipés comme une classe de maternelle, César se voit obligé d’envoyer des troupes et son meilleur légat, Labiénus, dans d’autres de régions pour calmer les Sénons et les Parisii.
Malgré ses espions et son intelligence, César ne sait pas qu’un piège terrible l’attend.
En effet, des cavaliers du peuple allié des Eduens viennent à Gergovie pour ravitailler les Romains qui font le siège. César ignore que Vercingétorix a obtenu leur ralliement. Quand les arrivent, ils ne délivrent pas du pain et du jambon, mais des coups de poing et des lances dans le bide des Italiens.
Les Romains connaissent des pertes importantes, mais ils ne sont pas battus définitivement.
Les jours suivants, César tente un assaut surprise qui échoue. Puis, il provoque et veut une bataille en plaine. Il a confiance dans ses troupes. Vercingétorix retient ses Gaulois qui, comme des demeurés en manque de violence, veulent sortir de Gergovie.
César décide de partir de Gergovie. Il n’a pas subi une énorme défaite, mais pour la première fois, il n’a pas pris une ville.
C’est une vraie réussite pour les Gaulois. Il faut savoir que pendant des décennies, les Romains gagnaient beaucoup de leur siège sans se battre. Il suffisait qu’ils jouent le mécano qui vous prépare un gros devis de réparation.
Les Romains s’installaient devant la ville, ramenaient du matériel que les Gaulois ne connaissaient pas et montraient un professionnalisme qui fait peur en montant des armes de sièges. Beaucoup de villes signaient la facture et se rendaient sans battre.
Les Gaulois ont la réputation de vite prendre la confiance et d’être vite abattu en cas de problème. Vercingétorix est exactement ainsi. Fort de son succès à Gergovie, il envoie des messagers auprès des autres peuples de Gaule. Ses employés Fedex doivent partager la bonne nouvelle et encourager la destruction totale des Romains.
Son objectif est de ramener les Romains sur Alésia qui est une ville qui lui semble parfaite pour sa stratégie. Cette ville bourguignonne possède un plateau bien défendu par la nature et plusieurs reliefs idéaux pour placer des troupes alliées.
Le conflit débute au milieu du mois d’août et va durer 6 à 7 semaines.
Le siège et les batailles d’Alésia… et la défaite des Gaulois !
Les Romains semblent redescendre vers la Province. C’est une région au sud de la France qui leur appartient. Ils souhaitent probablement y reprendre des forces et la protéger dans le même temps.
Les Gaulois ne veulent pas d’un temps mort. Les cavaliers éduens attaquent les légions qui marchent sur les flancs. Les forces de Vercingétorix devaient attaquer de face, et d’autres Gaulois bloquer les arrières.
Mais, les cavaliers attaquent trop tôt. Comme cela va souvent être le cas à Alésia, l’organisation entre les troupes gauloises est pourrie.
En plus, César semble anticiper l’attaque. L’intelligence de César ou ses super espions l’ont alerté.
Vercingétorix finit par revenir sur Alésia à la hâte, tandis qu’une partie des Eduens se rend déjà. On sent dès ce première échange que l’histoire ne va pas bien se terminer…
Les Romains fortifient leur camp
César arrive tôt à Alésia. Vercingétorix n’a pas eu le temps de faire des fortifications idéales. Les Romains ne sont pas ainsi. Ils sont organisés. Je ne sais pas ce qui a changé génétiquement chez nos cousins italiens, mais il suffit de voir la circulation routière à Rome de nos jours pour comprendre qu’ils ont perdu une partie de leur génie !
Le camp romain est fortifié sur un cercle de 14 kilomètres. Une première ligne de défense est tournée vers les assiégés. Une seconde ligne de défense est faite en direction des armées de secours.
Car oui, César a bien compris le stratagème. Il s’attend à voir arriver des renforts gaulois.
Devant Alésia, César met plein de pièges. Vous avez :
- Les cippus et les liliums qui sont des branches débarrassées de feuilles avec une pointe durcie.
- Les stimulus qui sont des baïonnettes enfoncées dans des morceaux de bois.
- Les tribulus, également appelés « épines du Christ », qui ressemblent à la couronne d’épines qu’a porté Jésus lors de son martyre.
Il semble impossible de sortir du camp pour pisser sans finir avec les jambes de Pistorius.
L’organisation bancale des Gaulois
L’organisation des Gaulois est encore un miracle. Dans leur tête, ils ont créé un scénario pour piéger les Romains. Mais ils se sont faits hara-kiri. Ils commencent à manquer de nourriture à Alésia et les renforts n’arrivent pas.
Un épisode dégueulasse survient. Les Gaulois choisissent d’expulser de la ville les inutiles. Pour un gros poilu gaulois qui veut faire la guerre, les enfants, les femmes et les vieux sont des inutiles.
Le problème est que César ne les laisse pas passer. Le groupe des indésirables erre pendant des jours entre les légions romaines et les remparts d’Alésia. Personne ne les aide. Ils finissent par mourir de faim.
César souhaite ainsi démoraliser les Gaulois. Quant aux Gaulois, entre leurs gosses, leurs femmes et leur bout de sanglier, le choix est vite fait. Ce n’est pas un câlin qui apporte les protéines nécessaires pour taper les Romains !
Les renforts gaulois arrivent enfin !
Après cet épisode peu glorieux, les renforts arrivent enfin. Ils ont mis du temps. Mais, ils sont là. C’est magnifique. 42 cités gauloises sur les 60 connues à l’époque ont envoyé des hommes.
Dans le coin des Gaulois, vous avez 80 000 gaulois à Alésia, et dans l’armée de secours, 242 000 fantassins et 8 000 cavaliers. Ce n’est plus une armée, c’est une ville chinoise.
Dans le coin des Romains, vous avez 50 000 à 60 000 légionnaires et alliés. La différence est énorme. Toutefois, les Romains ont plusieurs avantages : un matériel de grande qualité, une bonne connaissance de la guerre et des sièges, et il faut le dire, ils ont davantage de neurones que les Gaulois. En plus, ils ont César, un maestro quand vient le temps de massacrer les autres.
Une bonne preuve de l’intelligence des Gaulois est leur arrivée. Ils ne créent pas des fortifications dans leurs camps et ne se préparent pas pour le lendemain. Ils dorment comme de gros lardons et ne préparent rien.
Ils ont une confiance de colons français en Afrique. Ils imaginent une victoire rapide et facile.
Les attaques des Gaulois
Bizarrement, le lendemain, quand ils combattent, les Romains sont bien préparés. L’armée de secours attaque. Vercingétorix fait sortir ses hommes d’Alésia pour une attaque des deux côtés. Les légionnaires sont bien en place.
L’affrontement dure une demi-journée. L’issue est indécise. C’est le moment idoine pour César. Il sort un As de sa poche. Il avait sur un relief, le mont Réa, des cavaliers germains. Il les appelle en renforts.
Ils sont frais, contrairement aux Gaulois qui se battent depuis des heures. Le terrain les aide aussi. Puisqu’ils sont en descente, ils arrivent avec de l’élan. Ils battent les cavaliers gaulois. Encore mieux, les archers gaulois n’étant plus protégés, ils sont presque tous tués. Les fantassins gaulois font retraite.
C’est une première défaite pour Vercingétorix.
Les Gaulois n’ont pas dit leur dernier mot. Sachez que toutes les batailles d’Alésia se déroulent en 3 jours. Le rythme est digne d’un décathlon aux JO. Ils tentent une tactique rare. Ils attaquent la nuit.
Encore une fois, la stratégie est une attaque simultanée de l’armée de secours et de l’armée de Vercingétorix. Et encore une fois, c’est un échec. Selon César dans son livre La Guerre des Gaules, les Gaulois de Vercingétorix meurent en grand nombre dans ses pièges.
Quant à l’armée de secours, ce n’est pas mieux. Son objectif était de passer les remparts avant la fin de la nuit pour ne pas se faire surprendre par les cavaliers germains. Les Gaulois n’y arrivent pas. Lorsque le jour se lève, ils se replient, car ils ont peur de voir débouler des Gunther et Jurgen sur des chevaux dopés à la saucisse de Francfort.
Quand les Gaulois voient cette retraite, ils font la même chose dans la panique et abandonnent une grande partie de leurs matériels d’assaut.
Cette bataille est donc une nouvelle débandade. Ce n’est pas la dernière, mais l’avant dernière !
Vous l’avez compris, les Gaulois avaient autant peur des Germains, que les Français avaient peur des Nazis en 1940. Après deux raclées, ils ont compris que leur stratégie était nulle. Ils la changent.
Ce coup-ci, ils vont attaquer les cavaliers germains, puis ils termineront avec les Italiens retranchés dans leurs camps comme des peureuses.
Bon, évidemment, je le traduis en Gaulois. Car, les Romains retranchés dans leurs camps viennent de se battre plusieurs fois en sous-nombre et montrent un courage et un sens du combat extraordinaires.
Les troupes qui attaquent les Germains sont menés par Vercassivellaunos, le cousin de Vercingétorix. Les prénoms de l’époque, c’est un Guinness des Records du plus pourri !
L’assaut final est un nouvel échec
60 000 Gaulois attaquent le mont Réa. Dessus, il y a les Germains et deux cohortes de Romains. Vercingétorix fait sa spéciale, il sort d’Alésia et attaque les remparts romains de son côté. Notons qu’il fait cela à chaque fois et qu’il ne va jamais réussir à dépasser les fortifications de César. Il a le courage d’un Palestinien, mais il a aussi la réussite d’un Palestinien.
Son cousin s’en sort bien mieux. Les Germains sont proches de la défaite. César le constate depuis son camp et envoie Labiénus, sa valeur sûre. Mais, même lui ne suffit pas pour renverser la situation. Les Romains sont en grande difficulté.
César décide de quitter ses fortifications pour mener de nouvelles troupes. Pour que le coach enfile le maillot et vienne sur le terrain, c’est vraiment que la situation est compliquée.
Les renforts romains sont efficaces. Les Germains sont fantastiques. Sans eux, César aurait probablement perdu à Alésia.
Les tuniques rouges de Rome renversent la vapeur contre les moustachus de Gaule. La bataille a duré plus de 12 heures. Le résultat est un carnage et une victoire de César.
Le lendemain, c’est la gueule de bois (ou je suis tenté de dire, la Gaule de bois). Haha, quel humour…
Une partie de l’armée se retire et les Gaulois pensent à la reddition
L’armée de secours range les lances et les épées dans la valise et les hommes commencent à rentrer chez eux. Les Romains qui ont peur d’une manœuvre stratégique les attaquent. Mais, non messieurs les Romains, les Gaulois ne tentent pas une tactique intelligente.
Ils abandonnent. Ils ont compris que vous étiez trop forts pour eux. À 5 contre 1, ils n’ont pas réussi à vous faire les poches. Ils ressemblent à un groupe de migrants qui ont tenté de dépouiller l’entraîneur de boxe du quartier.
L’abattement à Alésia est total. Ils y ont cru. Cependant, Rome est imbattable à cette époque. César est trop intelligent et ses troupes sont supérieures à toutes les autres en Europe.
Vercingétorix discute avec les autres membres du conseil de la ville. Il propose qu’on le ramène mort ou vif à César dans l’espoir que le reste de la ville obtienne de la clémence.
En plus, Vercingétorix est un Gaulois, pas un petit soldat sans honneur. Il ne veut pas s’enfuir. Il mérite de mourir, car il a perdu.
Les Gaulois ne veulent pas le tuer. Il se rendra vivant.
Vercingétorix se rend et se prosterne devant César
La scène est mythique. Il sort de la ville seul. Il chevauche jusqu’à César. Il dépose ses armes aux pieds du romain. Il se prosterne.
César ne tue pas Vercingétorix et le fait prisonnier. Quant aux Gaulois d’Alésia, il les sépare en deux groupes. Les Eduens et les Arvernes sont libres de partir. Ils seront ses médiateurs payés par la mairie. Il sait qu’il a besoin de leur soutien pour que la Gaule rentre dans le rang.
Pour les autres, les tribus de bouseux que personne ne connait, leurs membres sont donnés aux légionnaires. Ils deviennent leurs esclaves.
La captivité de Vercingétorix, puis une mort dans une prison sordide !
César va garder Vercingétorix pendant plusieurs années. Il est sa Natascha Kampusch, sa petite prisonnière adorée. Détenu, le Gaulois voit du paysage puisqu’il suit César dans ses aventures en Méditerranée.
Puis en 46 avant Jésus Christ, soit 6 ans après Alésia, Rome assiste au triomphe. Les grandes victoires des Romains sont célébrées. Les butins défilent au milieu de la plèbe.
Vercingétorix est attaché sur un char. Il porte sûrement autour du cou une pancarte indiquant à la foule qui il est. Le gars voulait devenir le roi de la Gaule, il termine exposé comme une promotion à Carrefour. Il défile entre les tableaux, les armes et les autres trophées remportés en Gaule.
César n’a plus besoin de lui. Comme Vercingétorix a trahi sa confiance par le passé et a osé le défier, aucun pardon n’est possible. Le soir, Vercingétorix est amené dans un cachot à la prison de Rome. Ce n’est pas une cellule de prison suédoise avec la télévision et un four pour manger tranquillement en repensant à ses plus beaux meurtres.
Il est dans dans un sous-sol, noir, humide, dégueulasse. Les gardes avaient probablement le choix entre le laisser crever de faim et l’étrangler. Ils choisissent la seconde solution. Vercingétorix meurt étranglé.
Vercingétorix a représenté la dernière chance des Gaulois de rester maîtres de leur territoire. Il a perdu et leur rêve s’est envolé. Durant cette guerre des Gaules, entre 400 000 et 1 000 000 de Gaulois sont morts. Le même nombre a été réduit en esclavage.
La Gaule s’est ensuite soumise à Rome, puis a adopté au fur et à mesure les coutumes des Romains.
Cette domination prendra fin presque 500 ans plus tard, quand Clovis, qui n’est pas un Gaulois, mais un Germain, créera sur notre territoire le royaume des Francs. C’est ce royaume qui marque réellement le début d’une France unie et chrétienne, mais c’est une autre histoire que je vous présenterai prochainement !
Article écrit par Denis
Créateur de la Tête Haute Française, je partage mon amour de l’Histoire de France sans prétention, en essayant de la rendre amusante (même si je sais que cet humour ne sied pas à tout le monde).