Vrai homme du XVIIIe siècle, Voltaire a un avis sur tout et il le donne même quand vous ne l’écoutez pas. C’est un peu le Onfray de l’époque, mais en plus talentueux.
Parmi ses prises de position, certaines sont proches de la haine. Un bon exemple est le Canada.
Voltaire et le Canada en vidéo !
Durée de la vidéo : 1 minute
Voltaire ne passionne pas pour la Nouvelle-France
Quand certains se passionnent pour la Nouvelle-France, lui la voit comme une perte de temps et d’argent. Il va donc se lâcher sur le Canada.
Il qualifie fréquemment cette terre d’Amérique du Nord « de quelques arpents de neige ».
En reprenant ses écrits et notamment ses lettres personnelles, on constate qu’il va beaucoup plus loin que cette expression.
D’ailleurs, elle est anodine et personne ne pourrait dire qu’il déteste le Canada uniquement parce qu’il dit qu’elle n’est qu’un tas de neige. En plus, habitant moi-même à Québec, je confirme que certains hivers, la description n’est pas fausse…
Ses critiques vont jusqu’à la détestation et le souhait de la destruction du Canada
Sa détestation s’exprime dès qu’il en écrit davantage.
Ainsi, il va jusqu’à espérer la destruction totale de ce territoire. Il écrit : « Je voudrais que le tremblement de terre ait englouti l’Acadie, plutôt que Lisbonne. » Quelle belle preuve d’humanisme ! Voltaire aurait aimé que tous les habitants du Canada périssent dans une tragédie, car lui, depuis la France et avec sa petite plume, ne l’aime pas !
Pour rappel, le tremblement de terre à Lisbonne avait fait plus de 50 000 morts en 1755. Donc, quand le « grand » Voltaire souhaite la même chose à un autre territoire, il est logique de se demander si le génie et l’humaniste que l’on dépeint à l’école sont le même homme…
Il complète sa description du Canada en se prenant aux habitants. Il dit que Canada est « un pays couvert de neige et de glace 8 mois dans l’année, habité par des barbares, des ours et des castors ». Non, Monsieur n’en fait pas des caisses ! Personnellement, j’arrive à comprendre que « barbare » soit une insulte dans sa bouche, mais les castors… Que lui ont-ils fait ?
Heureusement, les aventuriers qui ne passaient pas leur vie à imaginer le monde depuis le confort d’un fauteuil n’ont pas suivi son avis. Ils sont partis conquérir un nouveau Monde.
Malgré la culture francophone qui s’oublie dans une bonne partie de la Nouvelle-France, il nous reste le beau Québec et ses presque 9 millions d’habitants.
Voilà Voltaire, tu avais tort. Au lieu de te poudrer le nez dix fois par jour et de dire des mensonges sur le Masque de Fer, tu aurais dû réfléchir au bienfondé de tes attaques.
Article écrit par Denis
Créateur de la Tête Haute Française, je partage mon amour de l’Histoire de France sans prétention, en essayant de la rendre amusante (même si je sais que cet humour ne sied pas à tout le monde).